L’amoureuse.
Le ciel gris, les coquelicots rouges.
L’herbe jaune, les notes de musiques noires.
Et elle.Sa robe blanche suit la valse du vent, ses pieds nus touche le sol avec leurs pointe. La jeune femme est arrivée au bord de la falaise. Les yeux fermés, les bras serrés autour de son corps
Les yeux ouverts, elle hurle. Elle crie contre ce noir total dans lequel, elle est enfermée. Elle crie contre ce monde hypocrite. Et ça lui fait du bien.
Pas assez malheureusement, ce n’est qu’une once de plaisir qu’elle a. Une once qui est gâché par l’appel de son frère.
« Bleu ! Bleu, il faut qu’on rentre. »
Ironie. Elle ne voit que du noir, et s’appelle par le nom d’une couleur. Elle ne verra jamais le bleu d’un ciel couchant, le bleu de la mer après la tempête, le bleu d’un jean usé jusqu’à la corde, le bleu d’un uniforme de police, le bleu d’un myosotis, ou encore le bleu des volets écaillés de la maison de sa mère.
« Je suis là, Bleu. Donne ta main, on y va. »
« On va ou ? »
« On va baiser cette vie qui se moque de nous, on part en caravane l’explorer de fond en comble cette salope de vie, et on y va tout les deux. Toi et moi. »
« J’arrive, Lucas. Attends moi. »
Trois pas en arrière et deux mains qui se sert.
Lucas et Bleu ils crèveront de leurs rêves, dans une lente agonie et on ne pourra rien y faire.